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Ce que Pluton va nous apprendre durant ces 20 prochaines années

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Saturne, dans le signe du Verseau depuis 2020 n’a fait que mettre des bâtons dans les roues d’Uranus. Pourquoi? Le maître des réalités terrestres, Saturne, s’est retrouvé déboussolé, désarçonné, confronté à l’inhabituel, à l’inattendu proposé par Uranus en Taureau, signe de terre, depuis mars 2019. Avec Uranus une nouvelle conscience cherche à naître. Il travaille sur un plan mental et cherche à changer le regard mental des habitudes de Saturne. Cet éveil spirituel se traduit souvent par des transformations presque obligées et par une suite de très profondes révoltes. On ne sait pas où on va. Le nouveau qui vient de l’inconscient, l’Esprit des profondeurs dont est porteur Uranus représente un grand danger pour l’esprit de ce temps.

Si Saturne s’illustre par des contraintes, c’est pour créer des éléments dont on peut en tirer quelque chose de positif et qui finit par devenir la réalité. Saturne est le gardien du seuil entre la conscience et l’inconscient. Il est là pour donner une forme à tout ce qu’Uranus, Neptune et Pluton proposent. Que soit en politique, en religion, en science, etc., la majorité des hommes qui ne sont pas encore des individus, déforment leurs messages et les ramènent à la satisfaction de désirs purement personnels.

Il va falloir être patient

Jusqu’au 7 mars prochain Saturne est encore en Verseau, dans le signe d’Uranus qui lui demande qu’est-ce que tu fais chez moi? Les deux sont en dissonance et donc pas amis du tout. Saturne veut davantage d’ordre avant d’aller plus loin, il veut comprendre où il met les pieds et Uranus s’énerve de ne pas pouvoir avancer. Saturne est là pour dire n’allons pas trop vite. Faisons les choses de manière sérieuse. Il va falloir être un peu patient, ce qui réclame des efforts. Si ceci n’est pas respecté, on va vers de graves accidents. Saturne devient positif quand on accepte d’assimiler ses leçons, mais cela demande du temps et des efforts.

Dans un premier temps Saturne a raison de résister, car le danger avec Uranus, Neptune et Pluton, est qu’ils peuvent nous faire croire que nous sommes réellement des dieux, alors là c’est la folie non contrôlée. Saturne va résister parce qu’il n’y a pas de conscience réelle chez Uranus, Neptune et Pluton. Saturne va dire: «Je ne peux pas les palper», c’est pour cela que dans les mythes ce sont des dieux invisibles. Dieu de l’espace avec Uranus, dieu des eaux avec Neptune, dieu des profondeurs, des trésors de la terre avec Pluton, car c’est lui qui a pour mission d’ouvrir les portes des mondes souterrains. Ces trois planètes nous obligent à retourner à une dimension collective de l’être humain parce qu’elles se moquent de l’individu d’une certaine manière. Si on le fait en toute conscience cela s’appelle la fraternité universelle, sinon ce sont des réactions primitives et collectives dénommées barbarie, fascisme, dictature. Uranus engendre le terrorisme, Neptune la folie, Pluton la pire violence, il fait resurgir la bête en nous. Saturne et Jupiter sont là pour conscientiser les trois fonctions psychologiques qu’elles symbolisent.

 La voie spirituelle est d’être en toute conscience en relation avec quelque chose de plus universel que soi, l’inconscient collectif, Uranus, Neptune, Pluton, tout en restant essentiellement soi-même, dans les limites simples de la personnalité. Quand la conscience se rend disponible, l’ego est en mesure d’être au service du Soi, la personnalité globale. Par contre, si la conscience réprime l’inconscient, l’inconscient se venge, «Ce que vous ferez aux dieux, vous le subirez vous-mêmes». Si la conscience les refoule, ces dieux restent des complexes dans l’inconscient, ils sont dits «diaboliques», parce qu’autonomes. Ils demandent à devenir humain et le jour où ils le deviennent, ils sont «symboliques». Et c’est sous formes d’images que leurs messages parviennent à la conscience par l’intermédiaire du Soi.

Donc, Uranus, Prométhée, lui qui a apporté le feu aux hommes, piaffe d’impatience. Depuis mars 2020, il y a beaucoup d’électricité dans cette configuration entre Saturne et Uranus. Ceci d’autant plus qu’Uranus a été rétrograde depuis août 2022 jusqu’à ce dimanche 22 janvier 2023. Quand Uranus est rétrograde, cela ne veut pas dire qu’il est plus puissant, mais plutôt, qu’il agit davantage selon sa nature propre, ce qui peut être souvent de façon plus destructive. Quand il est direct, comme maintenant depuis le dimanche 22 janvier, il s’adapte, pour ainsi dire, aux conditions de notre système solaire, composé de 5 planètes et de deux luminaires. Ce sont ces parts d’énergie qui composent la psyché humaine, notre âme.

Le 7 mars Saturne va basculer dans le signe du Poissons. On peut s’attendre à ce que leurs rapports changent et qu’ils commencent à collaborer. D’une tension extrême, ils vont passer à une collaboration venant surtout de Saturne. Un lien harmonique, un sextile décroissant va se former durant les prochains mois, ce qui va permettre à une organisation pratique de créativité de se mettre en place.
Les Poissons étant un signe d’eau et le Taureau un signe de terre, ce sont des éléments qui se complètent.
Saturne reconnaissant l’autorité d’Uranus va commencer à construire ce nouveau dont Uranus est porteur et qu’il tente de réaliser depuis qu’il est passé en juin 2011 en Bélier.
Le 11 mars, il y a eu un événement majeur à cette époque-là, la catastrophe de Fukushima. Uranus, l’uranium plongeait dans la piscine de feu du Bélier.
Maintenant que Saturne va sauter dans l’eau des Poissons et qu’Uranus est en Taureau, la résistance qui s’est manifestée par le conservatisme saturnien va progressivement diminuer.
Les mouvements progressistes à travers le monde qui dénoncent le manque d’action pour la sauvegarde de la planète vont être entendus.

Tout ce qui touche à la sauvegarde de la planète va prendre de l’importance.

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 La force d’Uranus, «Extinction Rebelion», acteur de l’insoumission, va continuer de brandir l’étendard de la liberté et provoquer l’establishment en venant complètement bouleverser nos idées sur le monde.

Au niveau de la vie humaine, si la mort et la maladie sont une tentative de révolte contre le pouvoir qui s’impose par la force de l’empêchement à vivre, il en va de même en ce qui concerne la vie en général. La vie des choses dans le monde dont chacun fait partie en tant qu’être unique est déterminée par une intention cosmique. Des messages forts vont être délivrés par le mouvement des planètes dans le zodiaque. Les habits cousus avec nos idées étroites vont être un peu justes face aux demandes de changements, les coutures risques bien de craquer.

Mais bonne nouvelle, à partir du 7 mars, la crise que nous avons connue ces dernières années, occasionnée par la dissonance entre Saturne et Uranus va se résorber. Uranus qui ne s’intéresse pas au passé, va vouloir continuer de construire les réformes mises en route depuis son entrée en Bélier en 2011. Projets nouveaux, dont le détonateur a été l’avertissement donné avec la catastrophe de Fukushima.

Pour réaliser cette immense projet de rénovation, Uranus va pouvoir compter sur Pluton.

La transformation du plomb en or

Pluton va entrer le 23 mars prochain, soit 16 jours après l’entrée de Saturne en Poissons, en Verseau, le signe d’Uranus.

Comment? En faisant comme à son habitude, table rase de tout ce qui empêche la vie d’être pour retrouver ce qui se cache dans l’ombre. Pluton n’a pas d’interrogation quant à la façon de choisir entre deux maux. Principe de résurrection, il les réunit pour en faire une quintessence. Comme le Christ sur la croix entre deux larrons.

Il y a une profonde interrogation pour la réalisation, que ce soit celle d’un être humain ou de la vie dans son ensemble, au sujet du dilemme lumière-obscurité, laid-beau, bien-mal, perfection-complétude.
La complétude peut être vue comme une opposition à une perfection unilatérale née de l’exclusion du côté ombre, du mal.
L’idée chrétienne de la réalisation, la perfection christique, peut être opposée à d’autres spéculations sur la voie et son aboutissement, celles de l’alchimie en particulier, dans lesquelles ce n’est pas la perfection amputée du mal qui est recherchée, mais la totalité impliquant son intégration, «la transformation du plomb en or». La négation ne fait pas disparaître la réalité. Mieux vaut donc s’affronter à elle, «accepter volontairement la complétude, afin de ne pas avoir à supporter qu’elle se manifeste sans qu’on l’ait voulu, de façon alors négative». Par exemple, la négation de zones d'ombres et son triste résultat avec la maladie d’Alzheimer. Voir ci-dessous.

L’effet de Pluton est une force de transformation qui unit la lumière et l’obscurité, le bien et le mal. Il veut le mal et fait toujours le bien.

Transparence fiscale

Regardons pour commencer l’effet de l’entrée de Pluton en Capricorne en mars 2008.
Une crise financière se profile, c’est la crise des subprimes qui éclate en août 2007. Cette crise financière concerne le secteur de l'immobilier et touche l'économie mondiale.
Une «crisette» financière et bancaire éclate, dont l'un des points culminant est la faillite de la banque d'investissement américaine Lehman Brothers, le 15 septembre 2008.

On constate avec du recul, que Pluton a mis la pression sur le pouvoir absolu d’une dictature, non pas celle d’un dictateur, d’un clan, d’une famille, d’un pays, mais de la dictature de… l’argent. Ceci dans le but de régénérer les systèmes financier du monde entier. Beaucoup y ont perdu pas mal d’argent…
Le 13 mars 2009, fin du secret bancaire, le conseiller fédéral Hans-Rudolf  Merz annonce la fin du bal des menteurs.
En 2014, lors de la réunion annuelle du Forum mondial sur la transparence fiscale, cinquante pays se sont engagés à adopter l'échange automatique d'information, arme jugée comme la plus efficace contre l'évasion fiscale.

Quinze ans plus tard, soit le 23 mars 2023, Pluton va basculer dans le signe du Verseau, deux semaines après que Saturne soit entré en Poissons.

 Pluton entre en Verseau le 1er décembre 1778

Regardons encore plus en arrière, il y a 245 ans, la dernière fois que Pluton est entré en Verseau, c’était le 1er décembre 1778. Son passage aura duré 19 ans, pour en ressortir le 11 avril 1797.

La fin du XVIIIe siècle connut d’innombrables bouleversements sur le plan social, c’est la naissance des droits de l’homme. L’indépendance des Etats-Unis et la découverte d’Uranus en 1781.

Rappelons aussi le 21 novembre 1783, le premier vol en montgolfière. C'est la première fois que l'homme se libère de l'attractivité terrestre, le signe qu'un mouvement vers le Haut est possible

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 avec la découverte d'Uranus, celui qui apporte l'entendement spirituel dans la Maison du thème astral. 
Le 6 février, l’Angleterre déclare la guerre à la France. Le 4 février 1789. George Washington est élu et devient le premier président des Etats-Unis. Le14 juillet 1789. Les émeutiers s'emparent de la Bastille, où sont détenus sept prisonniers; c'est le début de la Révolution française. Le 4 février 1794. La France abolit l'esclavage, etc., etc.

Cette fois-ci, Pluton en Verseau va tirer la sonnette d’alarme pour montrer à ceux qui dirigent la société, que finalement, c’est les peuples qui décident et que c’est Uranus qui représente le peuple.

Ce «quelque chose» va prendre de l'ampleur

Pluton va rester 3 mois dans le Verseau, 3 mois durant lesquels il va envoyer un signal qui devra être entendu et qui annonce «quelque chose» qui se prépare. Seulement 3 mois, car il va rétrograder et retourner en Capricorne au mois de juin, afin de mettre un terme à ce qu’il a commencé en 2008, mettre en lumière ce qui se cache derrière les cadres de l’ordre social, utilisant la force si nécessaire. C’est cela l’ombre du Capricorne. Il va donc finir durant 3 mois de provoquer l’effondrement d’un ordre ancien et une refonte, avec la nécessité de réinventer un contrat social.
Et c’est au mois d’octobre 2023 qu’il redeviendra direct, pour entrer définitivement en janvier 2024 en Verseau. Il y demeurera pendant 20 ans, jusqu’en janvier 2044.
Ce «quelque chose» va prendre de l’ampleur et devenir une vraie réalité pour ceux qui n’auront rien vu venir. En janvier 2024, il va être en dissonance avec le signe du Taureau. Cette dissonance va amplifier les besoins de changements, de remises en cause profondes, parce qu’il sera dans le signe d’Uranus.

Fusion nucléaire

Souvenons-nous que quand Uranus est entré en Bélier en Mars 2011 et qu'a eu lieu la catastrophe de Fukushima, Pluton et Uranus étaient en dissonance, le plutonium et l'uranium ont provoqué une fusion nucléaire. Faut-il s’attendre à de nouveaux problèmes de cet ordre?

Il semble que non, quand Pluton entrera définitivement en Verseau, Uranus sera dans le 20e degré du Taureau. Ce sera une situation moins tendue que celle que l’on a connue en mars 2011. Uranus sera à la fin de son transit en Taureau, qu’il quittera en avril 2026, pour entrer en Gémeaux. A ce moment-là, Uranus sera en aspect harmonieux avec Pluton. Puisque les deux seront dans un signe d’air, les choses vont énormément changer en bien.

Malgré tout, Pluton en Verseau va générer une refonte complète des institutions sociales et technologiques. «Etes-vous prêts à abandonner vos fausses libertés imposées par ceux qui pensent que le bonheur de tous doit être la somme de l’oubli de chacun?». Au vu de ce qui c’est passé il y a 245 ans, on constate qu’il s’est déroulé de grands changements au niveau des institutions sociales.

Le mot-clé de l’énergie Verseau est service. Le vrai service n’est pas l’idée d’exploiter celui qui sait servir. Il faut s’attendre dans les temps à venir, à voir l'ombre de ce qui se cache dans le service être mise sur le devant de la scène, aussi bien au niveau collectif que chez un individu unique.

Sur le plan spirituel, c’est la résurrection, la capacité d’agir au nom de l’humanité commune des hommes, un des aspects du Christ. Don de soi, on est au service du monde mais pas d’une façon intellectuelle, c’est une réalité intérieure. On ne devient pas meilleur en demandant aux autres d'être meilleur. On le devient en acceptant de voir l'ombre du signe de son Ascendant et ce que l'inconscient à tendance à nous imposer. L'ombre contamine secrètement nos relations avec les autres, comme celle d'un médecin qui distribue des médicaments la semaine et qui se cache le week-end en prenant des substances interdites ou la personne qui sert un alcoolique en lui enseignant que c'est mal de boire et qui n'a pas vu l'alcoolique en elle.
Je ne suis pas venu apporter la paix sur la terre, mais l'épée, la soif de puissance.

«Le service est de renoncer à assouvir sa soif de puissance sur son prochain et à toujours vouloir le changement chez l’autre. Reconnaître l’ambivalence divine, le bien et le mal, et retourner le désir de changement contre soi-même. Personne ne s’élève au-delà de soi-même, s’il n’a pas retourné son arme la plus dangereuse contre lui-même». C. G. Jung.

Le service selon le point de vue intellectuelle, c’est les décideurs en col blanc qui font des calculs de temps, de rendements et de profits. C’est ce qui se passe en ce moment, l’individu est considéré comme un moyen de production et de consommation, le reste on le rejette. La notion de la raison d’être en tant qu’humain est sacrifiée sur l’autel du profit, de la compétitivité et de quelque chose qui peut être nouveau par rapport à ce qui c’est passé il y a 245 ans, faire disparaître le sens personnalisé de l’individu.
L’homme est traité comme un numéro, le sens humain disparaît au profit d’idéaux dans lesquels la personne en tant que telle ne compte plus. L’intelligence artificielle, le tout informatique et ses algorithmes servant à contrôler les libertés des êtres humains peuvent être visés par Pluton.

Ce que doivent vivre ce que les décideurs planifient n’a aucune importance pour eux.
La raison des penseurs-décideurs déforme la réalité, sans aucuns soucis pour ceux qui doivent vivre les conséquences de leurs décisions.
L’individu est normalement là en tant que lieu pour introduire quelque chose de neuf dans la société et la société est là pour le distribuer à chacun.
C’est ce que Pluton va rappeler au monde au cours des 20 prochaines années.

Le 2 mars 2023

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«Je Suis», le Fils est la compréhension du Père

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Au niveau individuel, Saturne traite essentiellement de notre vie extérieure, de notre vie sociale et de ses effets sur soi et nos préjugés. Au moment de sa rétrogradation, (voir ci-dessous) c’est le moment d’être objectif et d’amener au plus près de sa conscience, la façon dont nous employons l’énergie du Signe des Poissons dans l’axe de notre thème, qui peut être l’axe relationnel, des ressources, du mental, de l’intégration, de la créativité et de crise.
Une des façons d’envisager la fonction psychologique de Saturne dans un thème peut être abordée par son rôle dans les histoires de mythes de création.
Le potentiel divin qui habite chacun a besoin de s’accomplir et c’est Saturne qui permet de donner une forme au Chaos-Inconscient.
L’être humain a toujours essayé de sonder le mystère de l’origine du monde et celui de sa propre existence. Or, confronté à l’inconnu, l’homme projette ses contenus inconscients, ce qui a conduit à l’apparition des mythes de création chez les différents peuples aussi bien qu’à celle des théories scientifiques des physiciens et des astronomes.

Images de créateurs du monde
* Dans un mythe chinois, le créateur unique est nommé P’an Kou, il est maître de tous les métiers. Avant que le monde existe, il n’y avait que P’an Kou.

Le dieu artisan de la cosmogonie égyptienne est le dieu Ptah de Menphis. On pensait que celui-ci avait créé tout l’univers, y compris les autres dieux, sur son tour de potier. Un autre métier cité dans les mythes cosmogoniques est celui du tisserand. Dieu tisse tout l’univers sur son métier. Un ancien commentateur hindou du Rigveda, une collection d’hymnes sacrés, la question est posée de la substance d’où Dieu a tiré le monde. Il est dit que Dieu tissa la terre à partir de la matière primordiale. Il est assez rare que les mythes où apparaît un dieu créateur aient recours à l’image du tissage, car cette activité, étant généralement considérée comme plus féminine, est attribuée de préférence à une déesse. L’image du tissage apparaît donc plutôt là où une déesse de la nature joue un rôle dans le mythe de création. C’est le cas, par exemple, de la déesse Némésis dans le Timée de Platon: elle est la déesse de la loi naturelle, elle siège au centre du monde, et l’axe du cosmos tourne dans son sein, comme un fuseau. Le filage et le tissage sont des activités liées à l’idée de la nature. 
Très fréquente aussi est l’image du forgeron, la terre ayant été créée de façon dont le forgeron forge le fer. Dans un autre verset du même poème, le créateur est qualifié de charpentier.

Dans nos différentes langues, depuis l’époque indo-germanique, la matière à partir de laquelle le monde fut façonné est donc le matériau employé par le charpentier, le bois. C’est pourquoi Dieu est très souvent représenté part l’art médiéval comme un géomètre tenant un compas.
C’est essentiellement dans les civilisations à l’aspect technique assez développée que l’on rencontre l’image d’un dieu façonnant le monde comme si ce dernier était un objet dépourvu de vie.
Ces mythes ont tendance à traiter l’idée de création à la manière du charpentier, du forgeron ou autre. Il est possible de conclure que les mythes de création où Dieu apparaît comme un artisan reflètent un stade d’évolution où la conscience s’est déjà, jusqu’à un certain point, développée en tant que descriptions, la divinité n’est plus contenue au monde matériel, mais existe en dehors de lui et traite ce dernier en objet, tel un artisan son matériau. Cette idée nous semble aller de soi, car notre tradition tout entière nous a entraînés à toujours considérer Dieu comme extérieur au monde et donnant à la matière une forme.

Sujet et objet

Mais si on considère les mythes de création dans leur ensemble, on constate que ce type de divinité correspond à une situation rare et spécifique; il reflète un état où le conscient s’est déjà dégagé de l’inconscient de façon notable, comme entité indépendante, et peut par conséquent se retourner vers celui-ci et se comporter envers lui comme si c’était une matière inanimée. Cela montre une séparation déjà nette entre sujet et objet; Dieu est le sujet de la création, et le monde de la matière dont il est fait sont des objets sans vie dont Il se sert. 

Il y a ici un point de vue qu’il faut replacer dans son contexte, à savoir que l’artisan des sociétés primitives ne s’imaginait jamais qu’il faisait lui-même son ouvrage. De nos jours, un charpentier ou un forgeron peut se considérer comme un être doué d’un conscient indépendant, ayant acquis auprès de son maître une habileté traditionnelle lui permettant de travailler un matériau mort. Il a le sentiment que sa compétence technique est une acquisition humaine, qu’il la possède. 

Mais le folklore et la mythologie des différents métiers, dans les sociétés primitives ont un point de vue beaucoup plus juste. 

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Ils ont, encore aujourd’hui, des récits montrant que l’homme n’a jamais inventé aucun métier ni aucun art, mais que ceux-ci lui furent révélés, que ce furent les dieux qui donnèrent à l’homme les connaissances dont ce dernier fait maintenant usage dans la vie pratique.

Quand la corde enlace l'arc

Il existe un très beau conte chez les aborigènes d’Australie où il est dit que l’arc et la flèche ne furent pas des inventions humaines: un dieu-ancêtre se changea en un arc dont sa femme devint la corde de son époux, car elle se tenait toujours les bras autour du cou de son époux et les pieds autour de ses pieds, comme la corde enlace l’arc. Le couple descendit sur terre et apparut à un homme, et c’est ainsi que celui-ci compris comment construire l’arc. Après cela, l’ancêtre arc et sa femme disparurent dans un trou de la terre. L’homme ne fit que singer ou copier, mais n’inventa pas l’arc et la flèche.

Il existe toujours, au fond de l’invention, une révélation divine, une action divine découlant de la totalité inconsciente, comme venant d’une source dite de Jouvence, que l’homme a seulement eu l’idée lumineuse de copier ou de réaliser. C’est ainsi que tous les métiers vinrent à l’existence et c’est pourquoi tous ont un arrière-plan mystique. 

Un dieu artisan

Si nous gardons à l’esprit le fait que chaque métier, comme celui du charpentier, du forgeron, du potier ou celui du tisserand fut d’abord une révélation divine, nous comprenons mieux ce processus mystique que certains mythes de création traduisent sous la forme d’un dieu créant le monde à la manière d’un artisan. En créant le monde de la sorte, Il manifeste un des secrets de sa mystérieuse habileté.
Dans un mythe africain, le même mot signifie «dieu» aussi bien qu’«habileté» ou «compétence». La divinité y est décrite comme ce quelque chose qui apparaît en l’homme sous la forme mystérieuse d’un don ou d’une compétence inhabituels. C’est là quelque chose de divin, une étincelle de la divinité en lui, non pas son bien ni sa réalisation, mais un miracle.
Lorsque nous travaillons un matériau, nous le regardons plus ou moins comme dénué de vie. Ce processus a atteint son point extrême dans notre civilisation. Pour illustrer le caractère contestable de notre attitude, voici une parabole chinoise. C’est un mythe de création qui est à l’opposé de celui du dieu artisan. Ce texte est une sorte de protestation contre la surestimation de l’idée d’artisan créateur du monde.

La parabole est intitulée: La mort de Houan-Toun. Ce nom est traduit en anglais par «chaos» et en allemand par «inconscient». Ce nom signifie donc approximativement: un tout confus, inintelligible, trouble, boueux, non encore séparé, sans cause ni raison dont on ne peut voir la racine.
Le Maître de la Mer du Sud, Chou, était l’être aux multiples facettes. Chou signifie insouciant, changeant.
Le Maître de la Mer du Nord se nommait Hou, celui qui agit à la hâte, de façon précipitée. Hou signifie: soudain, inattendu, négligent et hâtif.
Le premier signifie donc l’être qui n’a à l’esprit aucun but précis, mais papillonne au gré de ses humeurs changeantes, le second celui qui s’empare trop vite des choses, qui intervient trop prématurément. Au milieu était Houan-Toun, «Chaos-Inconscient», c’est la totalité préconsciente, cette réalité imprécise que l’on pourrait appeler aussi bien conscient qu’inconscient, chaos ou ordre préconscient: la réalité inconnue qui est au centre.

Insouciant et Hâtif se rencontraient souvent dans l’espace du milieu qui était celui de Chaos-Inconscient. Celui-ci se montrait toujours très amical à leur égard. Insouciant et Hâtif se demandèrent donc un jour comment ils pourraient le remercier de son amabilité. Ils se dirent que tous les humains possèdent sept orifices qui leur permettent de voir, entendre, manger et respirer; Chaos-Inconscient ne possédant rien de tel, ils allaient essayer de lui en faire. Ils percèrent chaque jour un trou dans Chaos-Inconscient et le septième jour, celui-ci mourut.

Insouciant et Hâtif voulaient être très bon pour Chaos-Inconscient et faire de lui un être merveilleux, capable d’entendre et de voir, c’est-à-dire qu’ils voulaient le rendre conscient et, en s’efforçant de le rendre conscient, ils le tuèrent gentiment. Car l'inconscient n'a ni commencemt ni fin, seul le conscient est limité.

Ce mythe de création plein de sens, compense avec force notre vision d’un Dieu façonnant la matière et tirant la beauté du chaos. Notre façon de voir, en le rendant conscient et défini, tue en quelque sorte la vie spécifique de ce matériau du monde et le détruit.

L'envie créatrice chauffée au rouge

On peut observer que l’un des principaux problèmes que pose tout acte créateur est de parvenir à adapter de façon juste la poussée créatrice au temps. Quand on est pris par une envie créatrice, on a généralement tendance à se laisser tellement submerger par elle que l’on devient impatient de tout exprimer à la fois. Il se produit un afflux d’idées, et l’on craint, lorsque l’on commence à les noter, de ne pas le faire assez vite et d’en laisser se perdre la moitié.

Si l’on est du type intuitif, cela sera particulièrement difficile, car la main ne peut être assez rapide pour suivre le flot des idées. Un projet se présente à l’esprit, on voit ce que cela devrait donner une fois terminé et l’on s’en presse de le réaliser, craignant que la vision intérieure ne s’évanouisse, car si celle-ci s’éteint ou perd de sa fraîcheur, tout est gâché.

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 Il faut donc forger l’œuvre, prendre des notes ou l’esquisser à l’instant précis où elle est chauffée au rouge, quand elle est là qui s’offre à nous. Mais ce sentiment même que la chose doit être exécutée au moment où elle se fait pressante peut être tellement séduisant qu’il incite à créer de façon trop hâtive, et à tout gâcher. Ce sentiment de précipitation explosive est donc l’une des difficultés inhérentes à la plupart des impulsions créatrices.

A la vie à la mort

Le danger existe dans tous les domaines, que ce soit scientifique, politique, religieux, lorsqu’on est tenté de tirer des conclusions hâtives. Si une idée paraît satisfaire à certains faits, on tend à la généraliser prématurément et à l’appliquer à tous les aspects de la question. Cela donne naissance à ces théories quasi monomaniaques, dans lesquelles une même idée est appliquée comme à coups de marteau à chaque fait et, si un fait ne s’y prête pas, on va jusqu’à tricher pour que cela coïncide. C’est là, encore, de la création bâclée. L’histoire des sciences, de la politique, des religions, des valeurs sociales – parfois pendant des siècles – ont eu pour cause une idée juste en elle-même, mais qui fut généralisée trop tôt, arrêtant toute possibilité de recherche au-delà.
Une nouvelle découverte nous remplit d’une telle émotion que ce danger de tuer toute autre possibilité en l’appliquant de façon inconsidérée et prématurée est un des grands écueils de l’activité créatrice.
C’est un combat à la vie et à la mort que de tenir à distance cet esprit impatient animé par le feu du désir. L’impulsion créatrice est si puissante qu’elle nous saisit émotionnellement de telle façon qu’il faut tout en travaillant, tenir l’émotion en respect sans toutefois aller non plus trop loin dans ce sens.
C’est un très grand art que de parvenir à imposer un rythme juste au processus créateur en faisant preuve d’exactitude, de réflexion consciente et d’attention à chaque détail sans pour autant tuer ce processus en le freinant exagérément. De cette possibilité dépend, dans une large mesure, la faculté, pour chacun, de développer sa créativité de façon juste, sans détruire la révélation originelle ni sacrifier la forme.

* Passages tirés du chapitre V «Deus Faber», du livre Les Mythes de Création écrit par Marie-Louise von Franz. Editions La Fontaine de Pierre

Saturne, qui est le maître du temps, est là pour nous apprendre à ne pas bâcler notre créativité. Il intervient dans l’économie générale de notre activité créatrice pour nous ralentir, en nous posant cette question: «Ne penses-tu pas qu’il serait important de considérer cela avec un peu plus de sérieux»? Ne penses-tu pas que si tu souffres c'est parce que tu vis pour des mauvaises raisons? Saturne dans un thème, que ce soit en position natale ou en transit, peut nous révéler une nouvelle découverte, après s’être accordé un temps d’arrêt.  C’est en cela que cette rétrogradation de Saturne en Poissons est importante, revoir ce que nous avons mis en place en voulant être trop dans la foi, la croyance, sans discernement. La foi fait de sa victime l'assassin qui sommeille en chaque être humain, et qui fait souffrir soi-même et les autres.
Dans la connaissance gnostique, on trouve ce conseil donné par l’alchimiste Gérard Dorn à l’adepte prêt à s’engager sur le chemin de la découverte de son arcane: «Efforce-toi de devenir tel que tu veux que soit l’œuvre à laquelle tu aspires». 
Aujourd’hui, on parle de processus d'individuation.
L’arcane, la substance que chacun peut découvrir dans son thème, s’obtient au moyen des planètes qui fracturent l’équilibre des qualités non encore manifestées de ce tout inintelligible, qui contient toutes les qualités mais qui n'en possède aucune. C'est ce «Chaos», ce Tout-puissant qui se dévore éternellement, que symbolise la roue du zodiaque. Là où le bon côtoie la cruauté, car tous ces éléments sont présents sans qu'aucun ne soit un obstacle pour les autres. Les contraires s'attirent et les extrêmes se touchent. Les esprits éternels, les signes du zodiaque appelés les siècles des siècles. Jusqu'à ce qu'une image consciente lui soit renvoyé.

La naissance du Fils

C'est le jour de la naissance de «Je Suis», à ne pas confondre avec «moi», qu'est mis un terme à ce Chaos-Inconscient. C'est en le vivant consciemment, en interrompant en quelque sorte la vie spécifique de ce matériau, qu'il lui offre la possibilité de se connaître. Le zodiaque est l'architecte de «Je Suis». Il contient toutes les force divines. «Je Suis», le Fils est la compréhension du Père. L'inconscient devient conscient.

«La roue de la nature tourne de l'extérieur vers l'intérieur, sur elle-même; car Dieu demeure à l'intérieur en lui-même et a une telle figure, non pas qu'elle puise être peinte, car ce n'est q'une ressemblance naturelle, comme lorsque Dieu est entier partout et demeure ainsi en lui-même. La roue extérieure est le zodiaque avec les étoiles, et après lui viennent les sept planètes». Ezéchiel.

Psychologie et Alchimie - C. G. Jung

 Vu sous cet angle, les mythes de création ne décrivent pas tant des phénomènes extérieurs, situés à l'origine des temps, qu'un processus intérieur de réalisation de l'inconscient et d'actualisation de la personnalité globale dans l'être humain qui place l'individu en correspondance avec l'univers.

Jeudi 24 août 2023

Le signe du Cancer et la focalisation

* Il existe un consensus général assez large sur le fait que le développement moral humain connaît au moins trois grands stades.
A sa naissance, l’être humain, n’étant pas encore socialisé, ne possède aucune sorte de système moral – il est «préconventionnel». Il acquiert ensuite un
système moral général qui reflète les valeurs fondamentales de la société dans laquelle il est élevé – il devient «conventionnel». Puis, avec une croissance
encore plus poussée, l’individu peut en arriver à réfléchir sur sa société, s’en distancier ainsi modestement et acquérir la capacité de la critiquer ou de la
réformer – l’individu est alors, dans une certaine mesure, «postconventionnel».
Tout le monde s’entend à peu près sur le fait que ces trois grands stades, ou quelque chose de semblable, existent vraiment et existent universellement.
En travaillant avec ce consensus d’orientation général, nous pouvons esquisser une vaste carte permettant de nous orienter quant à la place des hommes et des
femmes par rapport à l’Univers, la Vie et l’Esprit.
Les pythagoriciens ont créé le terme «Kosmos» qui est l’ordre de la nature ou le processus schématiquement ordonné de tous les domaines de l’existence, de la
matière au mental et jusqu’à Dieu.
Cette cosmologie permet de passer en revue les caractéristiques de l’évolution dans les divers domaines. Il existe vingt schèmes ou formes constantes qui
semblent se vérifier dans toute évolution, où qu’elle se produise, dans la matière, la vie et le mental.
Au départ, la réalité se compose de touts/parties ou «holons».

C’est Arthur Koestler qui a créé le mot «holon» pour désigner une entité qui est simultanément un tout en soi et une partie d’un autre tout.
Si on se met à examiner attentivement les choses et les processus qui existent dans la réalité, il devient rapidement évident qu’il ne s’agit pas simplement de
touts, il s’agit également de parties de quelque chose d’autre. Ce sont des touts/parties; ce sont des holons.
Par exemple, le tout d’un atome fait partie du tout d’une molécule, le tout d’une molécule fait partie d’une cellule, le tout de la cellule fait partie du tout d’un
organisme, et ainsi de suite. Chacune de ces entités n’est ni tout ni une partie mais un tout/partie: un holon.
Et le fait est que chaque chose est fondamentalement un holon d’une sorte ou d’une autre. Il existe une querelle philosophique vieille de deux mille ans entre
les atomistes et les holistes à savoir lequel des deux est en définitive le plus réel:
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le tout ou la partie? Et la réponse est ni l’un ni l’autre. Ou les deux, si vous préférez. Il n’y a que des touts/parties dans toutes les directions.
Il existe une vieille plaisanterie d’un roi qui va voir un sage et lui demande:
«Comment se fait-il que la Terre ne tombe pas?» «La terre repose sur un lion», réplique le sage. «Alors sur quoi le lion repose-t-il?» Le lion repose sur un
éléphant». «Sur quoi repose l’éléphant?» «L’éléphant repose sur une tortue.»
«Sur quoi repose la tortue…» «Vous pouvez-vous arrêter ici, Votre Majesté. Ce sont des tortues jusqu’en bas».
Des tortues jusqu’en bas, des holons jusqu’en bas. Quel que soit la profondeur
que nous atteignons, nous trouvons des holons reposant sur des holons reposant
sur des holons. Même les particules subatomiques disparaissent dans ce qui est
virtuellement un nuage de bulles dans des bulles, de holons à l’intérieur de
holons, dans une infinité de vagues de probabilité. Des holons jusqu’en bas.
Et jusqu’en haut.
Nous n’arrivons jamais à un Tout ultime.
Il n’y a pas de tout qui ne soit simultanément une partie de quelque autres, indéfiniment, éternellement.
Le temps s’écoule, et les touts d’aujourd’hui sont les parties de demain… Même le «Tout» du Kosmos est simplement une partie du tout du moment
suivant et ce indéfiniment. Nulle part ne trouvons-nous LE tout, parce qu’il n’y a pas de tout, il n’y a que
des touts/parties, à jamais.
Le Kosmos est composé de holons et chaque holon est un tout/partie, il a deux «tendances» ou deux «pulsions» – il doit maintenir à la fois
sa «total-ité» et sa «partiellité». D’une part, il doit maintenir sa propre total-ité, sa propre autonomie, sa propre
agence. S’il ne parvient pas à maintenir et à préserver sa propre agence ou sa propre identité, il cesse tout simplement d’exister. Ainsi l’agence, la capacité de
maintenir sa propre total-ité face aux pressions environnementales, qui autrement l’oblitéreraient, est une des caractéristiques du holon, dans n’importe
quel domaine. Ceci est vrai pour les atomes, pour les cellules, pour les organismes, pour les idées, pour les êtres humains.
Mais un holon n’est pas seulement un tout qui doit préserver son agence, c’est également une partie d’un autre système, d’une autre total-ité.
Alors, en plus de devoir maintenir sa propre autonomie en tant que tout, il doit simultanément, en 
tant que partie, s’intégrer à quelque chose d’autre. Sa propre existence dépend
 
de son aptitude à s’intégrer à son environnement, et cela est vrai qu’il s’agisse d’atomes, de molécules, d’animaux ou d’humains.
Donc non seulement chaque holon a sa propre agence en tant que tout, il doit également, en tant que partie d’autres touts, être en adéquation avec ses communions.
Dans l’un et l’autre cas – l’agence ou la communion–, s’il échoue,

il est simplement effacé. Il cesse d’être.
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Chaque holon possède à la fois agence et communion. C’est ses capacités «horizontales».
Pour ses capacités «verticales» c’est autotranscendance et autodissolution. Si un holon ne réussit pas à maintenir son agence et sa communion.
Alors il peut s’écrouler complètement.
Lorsqu’il s’écroule, il se décompose en sous-holons: les cellules se décomposent en molécules qui se divisent en atomes, lesquels peuvent être «broyés» à l’infini.
Mais si on observe le processus inverse, qui est le plus extraordinaire: le processus d’édification, le processus d’émergence de nouveaux holons.
Erich Jantsch fait référence à l’évolution qu’en tant que «réalisation de soi par autotranscendance».
Nous avons donc l’agence et la communion, qui opèrent «horitontalement» à chaque niveau, et sur le plan «vertical» nous avons le mouvement vers un niveau
supérieur à tous les points de vue, c’est-dire l’autotranscendance, ainsi que le mouvement vers un niveau inférieur, c’est-dire l’autodissolution.
L’évolution est un processus furieusement autotranscendant: elle est la capacité stupéfiante d’aller au-delà de ce qui existait avant.
Rudhyar nous a dit que l’être humain a la possibilité d’être davantage que ce qu’il est, notamment en intégrant les planètes transpersonnelles (Uranus intelligence
supérieure; Neptune, plus grande compassion; Pluton, plus essentielle façon d’agir) qui nous demandent d’être plus qu’un être humain sur le plan qualité.
La pulsion autotranscendante fait partie intégrante du tissu même du Kosmos.
Elle produit la vie à partir de la matière et le mental à partir de la vie. De la matière à la vie, puis au mental, et peut-être à des stades plus élevés. Peut-être
même à des stades spirituels. Ken Wilber
En partant du principe que nous sommes chacun un holon et que nous fonctionnons sur le mode «horizontal», agence et communion; et «vertical»
autotranscendance et autodissolution, on peut comparer la focalisation à la pulsion au niveau «horizontal» qui consiste à maintenir sa total-ité, son
autonomie de soi. On obtient cette autonomie en évitant la dépendance à toutes formes de sécurité impersonnelle. Etre autonome pour maintenir un tout solide
en se focalisant pour préserver son agence afin d’éviter de s’écrouler.
Dans le Cancer on assiste un arrêt brusque de l’ardente extension Gémeaux. On atteint des frontières. Le Soleil arrête sa course vers le nord.
La Force-de-jour a atteint son intensité maximale. Quel que soit le point qu’a atteint l’extension, là doivent s’établir des frontières.
Si l’homme développe la force intégratrice suffisante pour ne pas être submergé par les confrontations toujours changeantes que lui propose la vie;
si l’homme
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arrive à se maintenir dans sa total-ité, il est assez conscient pour être, à tout moment et dans n’importe quelle condition un point focale de vie universelle, de
Dieu. Son seul but et sa seule voie de réalisation se trouverait dans l’accomplissement de sa responsabilité envers la vie, dans la volonté consciente
d’être un point focal dans et à travers la Vie ou Dieu puisse parler.
Tout ce qu’il faut pour devenir un miroir apte à focaliser la divinité, c’est de devenir conscient de ce que l’on est vraiment, et de l’être, avec clarté, en beauté
et en vérité. Une lentille pour focaliser la vie.
Focaliser cette vie qui a pris naissance en nous au moment de notre naissance, voilà ce qu’il est offert à chacun de vivre.
Manifester cet instant de totali-ité qui était déjà là au moment de notre naissance.
C’est au Fond du Ciel, en Maison IV, que l’on trouve son assise personnelle dans la vie, en étant dans sa réalité personnelle. Le Signe représente le maître de
la confiance en soi. En développant les qualités du Signe, on va apporter une assise à sa vie, une paix intérieure. C’est la racine solide pour concrétiser
l’Ascendant, par une pratique. Le Fond du Ciel va concrétiser tout ce qui est né depuis l’AS. Dans le concret de sa personnalité, c’est le FC qui répond à la
question: «De quoi suis-je capable?» Il répond à cette question fondamentale:
«Suis-je centré en tant qu’individu? Suis-je capable d’être une total-ité pour tenir debout face à n’importe quelle situation?»
Comment passer de son AS à son FC
Exemple avec un Ascendant Bélier et un Fond du Ciel Cancer: «Etre moi, c’est être Bélier, mais ce moi doit s’incarner dans une attitude concrète Cancer». Il
s’agit de passer de la théorie à la pratique (Bélier = démarrer), par un pouvoir personnel basé sur la sensibilité et l’autonomie (Cancer).

** Maison IV ~ L’épreuve de la stabilité – Au cours du développement de notre personnalité – développement généralement cyclique – vient un moment
où il est nécessaire de mettre fin à l’effort que nous avons fait pour comprimer les énergies de la nature en les transformant en pensée, intelligence et valeurs
individuelles. L’ingénieur construit un barrage pour retenir l’eau d’une rivière; cela lui permet de transmuer leur pesanteur en électricité et en lumière.
Toutefois ce barrage ne peut dépasser une hauteur au-delà de laquelle il s’écroulerait sous le poids de l’eau accumulée. De même, un individu ne devrait
pas augmenter continuellement l’état de tension engendré par la pensée. Il faudrait mieux qu’il n’essaie pas d’assimiler une masse toujours croissante de
faits, d’un dynamisme inquiétant, arrachés à des domaines de la nature de plus en plus vastes, car son entendement pourrait éclater sous la pression énergétique
dégagée par trop d’expériences personnelles et de découvertes qui remettent en cause le savoir traditionnel...
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... L’homme a besoin de stabilité. Tôt ou tard il doit s’arrêter dans sa quête avide
de sensations et d’expériences. Il doit mettre fin à ses tentatives passionnées
pour contraindre la nature à suivre les voies tracées par son avidité intellectuelle
de connaissance et de pouvoirs. L’homme doit s’arrêter; et ce besoin devient la
substance de son plus grand test. Ce test peut se résumer ainsi: quand, où et
comment un individu doit-il répondre à ce besoin et accepter de s’arrêter?
Quand, où et comment? Tout va dépendre des réponses. Là où un homme
s’arrête, là aussi il établit les fondations de sa personnalité, de son logis
permanent et, en fin de compte, de la forme que prendra son être après la mort
physique. Il bâtira sur ces fondations; elles seront la base de son autoexpression,
de sa progéniture, de sa renaissance spirituelle. Au moment où un
homme dit: «Assez!», il enracine son Moi et sa destinée future et définit ainsi les
limites de sa croissance ultérieure.
Pour s’élever il faut des fondations en profondeur. Pour atteindre les sommets
majestueux de l’intelligence et leurs horizons immenses, il nous faut d’abord
déterminer le degré de profondeur que nous voulons, mais aussi pouvons
atteindre; dans ce sens, profondeur signifie proximité relative du centre du
globe. Cette décision constitue un des tests les plus importants de la vie d’un
être humain vraiment individualisé. Est-il prêt à s’enfoncer vers le centre de son
être total ?. A-t-il la volonté suffisante pour l’atteindre? C’est le test du soleil de
minuit des Francs-Maçons.
On ne peut faire cette expérience qu’après avoir traversé le centre de la terre. Le
centre d’un être, c’est le Fond du Ciel, le nadir du thème natal. On doit atteindre
ce nadir, sa propre profondeur, son propre «vide». Comme l’a dit un poète
Irlandais: «Là où il n’y a rien, il y a Dieu».
Au centre il n’y a rien. Toute la nature est équilibre autour de ce «néant»...
... Ceux qui ont atteint le centre de leur être offrent un canal à ces réponses de
l’Esprit. Ils deviennent créateurs ou destructeurs. Par leurs yeux qui connaissent
le vide suprême, par leurs mains capables de labourer la surface des choses,
l’Eternel se fait connaître. C’est Lui dont parle la Bhagavad Gita: «Au coeur de
toute créature, demeure le Maître, Ishwara, qui, par son pouvoir magique, fait
tourner toutes choses et toutes créatures sur la roue du temps. Prends refuge en
Lui seul, de toute ton âme; par sa grâce tu obtiendras la félicité suprême, l’état
éternel...» Rudhyar
*** On construit quelque chose pour le futur, la pensée est axée sur le futur. Au
nadir, on touche le fond du thème, le concret. Le fait qu’on ne trouve pas la
sécurité dans la famille pousse à la rechercher en soi-même, racine des réalités
centrales. C’est l’appel de la Maison VII qui va nous faire prendre conscience de
ce qu’on a dans le ventre. C’est la base à laquelle on s’identifie pour pouvoir se
manifester. Il ne faut pas seulement la manifester, mais s’en servir pour
manifester quelque chose de neuf.
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On peut travailler sur cette Maison IV toute sa vie, car c’est une manifestation
particulière de ce qui est tout universel (processus qui n’est jamais fini). Il faut
de la discrimination pour pouvoir faire des choix, la faculté de voir ce qui va ou
pas. A chaque pas des préjugés vont tomber, donc ça va être pénible. Il faut
assimiler pour intégrer, donc ne pas aller trop vite, on ingurgite et ça crée des
fausses valeurs. Dans un processus qui veut qu’on assimile du neuf, il est aussi
demandé d’expulser du vieux. Comme avec le NN où on assimile et au NS où
on rend, on élimine. Sentir son rythme, ne pas dépasser ses moyens et avoir
confiance en ses moyens. Pour cela il faut la discrimination de la Maison III
(l’intelligence).
Moi, je suis X, c’est la IV; ce qu’on n’est pas encore c’est l’AS. La Maison IV
est une réalité dont il faut prendre conscience pour aller plus loin. Ce que nous
sommes devenus concrètement est la base de nos sentiments (toujours
personnels), les sentiments sont subjectifs. La IV est la base de la fonction
sentiment. Une ou des planètes en IV, le maître de la IV, conditionnent l’attitude
de la fonction sentiment qui sera vécue en V et VI. Ces sentiments sont ce qu’on
croit être devenu sûr. Le rêve est en I, le concret en IV, et en V on trouve toutes
sortes de choses. En V, on a la façon d’utiliser son énergie sexuelle. On fait
l’amour en V, mais on n’aime pas, c’est en VII qu’on aime. L’amour ne se
limite pas à une seule personne, l’amour permet d’être bien avec tout le monde.
En Maison IV, on trouve un potentiel d’éléments pour devenir concret. Les
conditions qu’on trouve en IV sont nécessaires pour définir et manifester ce
qu’on est. Si on a des difficultés à s’adapter à sa culture, il faut se demander
pourquoi en IV. La IV et la X symbolisent le conditionnement de notre
développement. Donc les deux parents qui nous disent ce qu’on doit être. La IV
symbolise la personne qui a le plus d’importance sur notre vie subjective. La X
est importante sur le plan extérieur. La mère en X jusqu’à 14 ans. A 40 ans, on a
l’exemple du parent du même sexe. A 42 ans, remise en question de toutes les
relations qu’on a établies; en cas de problèmes, on a tendance à répéter ce qu’a
fait le parent du même sexe.
En IV, il y a beaucoup d’éléments insondables, familiales, raciales, avec l’âme,
qui nous poussent à prendre position et qui n’est pas toujours compréhensible de
l’extérieur. Il y a un défi, celui de faire l’expérience plutôt que de croire. Les
valeurs qui permettent d’avoir confiance en soi, les moyens de donner une
valeur personnelle à toute chose se trouvent en IV, c’est ce qui permet de
s’intérioriser. Le maître de la IV est le maître de la confiance en soi. Il nous dit
où et comment développer cette confiance. Avec des planètes en IV, on est
capable de faire sortir à sa façon la richesse de sa culture, la richesse de sa
collectivité où tout ce qui est statique, dogmatique dans la vie doit être remis en
question. Réaliser que c’est des limitations, qu’il peut y avoir d’autres valeurs
qui peuvent prendre la place. Prises de conscience avec des changements au
niveau de ses racines. Si on a un centre on peut se manifester dans toutes les
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directions. Ne pas être comme un arbre avec ses racines, mais un individu
développé intérieurement. Il faut trouver son centre dynamique qui veut nous
attirer vers un monde nouveau.
Avec le Soleil en IV, on devrait dépenser beaucoup d’énergie pour
s’individualiser, mais pas viser l’ambition égocentrique.
Avec la Lune, on a de la peine à se séparer de la «mère», il faut s’adapter à la
vie de tous les jours en changeant les valeurs du passé. Risque de sentir très fort
les ambiances familiales.
Mercure en Maison IV permet de se dire, il faut oser parler en famille.
En IV on s’intériorise, mais avec Mars il y a contradiction, puisqu’il représente
le moyen d’extérioriser ses énergies. La solution est d’oser agir pour trouver son
centre.
A l’adolescence, on cherche à se libérer de certaines contraintes familiales avec
Saturne, on veut son studio. On dit qu’on veut être libre, ce n’est pas ça, c’est
ne pas accepter les valeurs de sa famille.
Quand la IV est accentuée, il y a comme un appel à trouver ce qui nous est
propre, on ne se contente pas de ce qu’on nous a dit, de ce qui vient du passé
ancestral de la famille. Si on ne s’individualise pas avec Saturne en Maison IV,
on ne va rien remettre en question car on a peur, on va donc défendre et même
s’identifier à certaines valeurs qui viennent de ses racines familiales,ancestrales,
dogmes, etc. On va se barricader chez soi, au propre comme au figuré. Attention
chien méchant, etc.
Avec Neptune, il est difficile de s’individualiser, il semble que l’on va perdre
pied si on le fait. Il faut accepter tout ce qui vient du plus profond de ses racines
afin de lui donner une nouvelle forme. On devient un exemple dans le collectif.
Avec Pluton, il va falloir mourir à quelque chose qu’on aime bien, ici il va faire
table rase de ses racines, du passé. Ce n’est pas facile, car il est demandé
d’intégrer le passé pour en faire le support du futur.
Avec un transit en Maison IV, la personne va remettre les bases de sa vie en
question qui étaient une condition karmique en dehors de sa volonté. Il faut voir
si ce que l’on estime est valable ou alors changer (appréciation de son identité,
déménagement). Avec un transit de Saturne, on a tendance à vouloir changer
trop vite, il vaut mieux attendre car plusieurs possibilités vont se présenter. Ce
n’est pas au début du transit dans la Maison que la décision doit être prise, mais
quand Saturne passe en Maison V.
Le 14 mai 2010
* Ken Wilber – Une brève histoire de tout. Editions deMontagne
** Rudhyar – Tryptique astrologique. Editions du Rocher
*** Alexander Ruperti. Conférence

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