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Uranus

Le symbole de la féconde mais déraisonnable insécurité

Uranus cherche à nous bouleverser sur le plan des idées, Neptune des émotions et des sentiments et Pluton pousse à modifier notre manière égocentrique d’agir, car là où Pluton se trouve dans le thème, la personne possède un goût de pouvoir de domination qui ne date pas de cette vie. Une fois que la personne sera morte à ce besoin de pouvoir, elle pourra renaître à un autre niveau de conscience dans le champ de conscience symbolisé par la Maison. 
Leurs buts c’est de nous relier à une autre dimension, mais il va y avoir résistance car il y en a un qui n’aime pas du tout, du tout, du tout bouger, c’est le grand maître des peurs initiatiques, le grand maître de sagesse Saturne.
Uranus a été découverte en 1781 – C’est la naissance des Droits de l’homme, de la 
Révolution française, indépendance des Etats-Unis. En 1783, c’est le premier voyage en montgolfière, l’homme pour la première fois se libère de la pesanteur, illustration parfaite du symbolisme d’Uranus qui cherche à nous affranchir de nos limites matérielles.

Uranus est l’acteur de l’insoumission dans cette grande pièce de théâtre que représente un thème natal. Il s'agit  d'être insoumis là où il se trouve, c’est là où l’individu brandit l’étendard de sa liberté, liberté, libertinas = ne plus être esclave, il y a aussi «liber libri», le livre, ce qui nous permet de nous délivrer. L’Eglise disait il y a ça et ça, un purgatoire, un paradis, etc., un jour Coppernic et Galilée se disent: «Qu’est-ce qu’on me raconte, je veux vérifier», ils usent de leur liberté. De quoi est-ce que je veux me libérer, à quoi est-ce que je me soumet?
Uranus provoque un éveil spirituel qui souvent se traduit par une suite de très profondes révoltes et par des transformations presque obligées parce qu’on est confronté à l’inhabituel, à l’inattendu, une nouvelle conscience cherche à naître, c’est-à-dire changer notre regard mental.
On est déboussolé, désarçonné, on ne sait pas où on va. *

Uranus travaille sur un plan mental. Le grand danger d’Uranus est le pur esprit, c’est-à-dire de rester toute sa vie dans un état idéal, parfait et tout comme le mythe nous le montre de ne jamais vouloir concrétiser, que cet idéal se concrétise parce que ce serait tellement merdique, tellement mortel, ennuyeux. Uranus propose la transformation véritable, c’est-à-dire accepter des choses qui auparavant nous ennuyaient parce qu’on avait un autre regard.
Il y a des gens qui passent leur vie à chercher leur meilleur métier, leur meilleure relation, etc., alors qu’elle est là en eux, mais on peut dépenser énormément de temps à chercher quelque chose qui existe en dehors de soi, ça s’appelle de la projection et on projette Uranus, Neptune, Pluton avec mille fois plus de force qu’une autre planète. On peut passer sa vie à courir après une image idéale qui ne pourra jamais s’incarner, parce qu’évidemment tout le travail est à faire en soi, en commençant de faire une transformation de son propre regard.
On projette sur quelqu’un quelque chose de génial et d’extraordinaire, alors que le génie et l’extraordinaire sont en soi.  

Dans un premier temps, avec Uranus, il va falloir bouleverser complètement ses idées sur le monde, sur la vie, mais AUSSI SUR MOI-MÊME, en commençant par discriminer au maximum, d’une façon Vierge, avec un esprit pointilleux même égoïste pour justement mettre cet ego à sa juste place en choisissant un chemin spirituel. 

Uranus est la vertu de l’incohérence, ce n’est pas logique mais ça ouvre des portes vers le nouveau. Les incohérences, les paradoxes, les conflits en général, si on les prend positivement, si on ne cherche pas à les résoudre mais à utiliser les tensions, ça nous ouvrent des portes fantastiques; la tension est une charge d’énergie, ce qui est intéressant ce n’est pas cette position ou cette position, mais c’est le conflit entre les deux, c’est une énergie colossale, ça ne nous met pas bien, il y a des tensions émotionnelles. Plutôt que de vouloir mettre le médicament, pour calmer ça, je discute avec x, etc., et on ne résout rien, on peut utiliser cela vers autre chose, on sort du problème (on laisse être).  
C'est le défi de transformation du contenu de l’ego. Uranus propose à l’ego saturnien des valeurs qui transforment tout. Il va y avoir insatisfaction avec les valeurs sociales, on cherche quelque chose d’autre qui a sa source dans une culture étrangère moins limitée. C’est la libération des structures intérieures ou extérieures. L’âme anime la personne et peut être déjà porteuse de dons. Uranus nous dit que le monde est plus vaste et nous encourage à élargir nos horizons.
L’ego trouve avec Mars le moyen de libérer ses énergies, ici l’âme trouve avec Uranus le moyen de libérer ses énergies du plus grand tout dont on est une expression.

* Tu ne dois rien exiger de personne, rien désirer de personne, rien attendre que de toi-même. Car ton désir ne s’assouvit qu’en toi-même. Tu as peur de brûler dans ton propre feu. Que rien ne t’en empêche, ni la pitié étrangère, ni la pitié plus dangereuse pour toi-même. Car c’est toi-même que tu dois vivre et mourir…
… Notre liberté ne se trouve pas à l’extérieur de nous, mais en nous. On peut bien être enchaîné extérieurement, on se sentira libre, car on se sera libéré de chaînes extérieures. On peut bien conquérir la liberté extérieure par une action forte, mais on ne crée la liberté intérieure que par le symbole.
Le symbole est cette parole qui sort par la bouche, qu’on ne prononce pas, mais qui remonte des profondeurs du Soi, comme une parole de force et de détresse et qui se pose sur la langue inopinément. Il s’agit d’une parole étonnante et qui semble peut-être déraisonnable, mais on l’identifie comme le symbole au fait qu’elle est étrangère à l’esprit conscient, l’ego, l’esprit de ce temps. 
Lorsqu’on accepte le symbole, c’est comme si s’ouvrait une porte qui mène dans une nouvelle pièce dont on ignorait auparavant l’existence. Mais si l’on accepte pas le symbole, c’est comme si l’on passait devant cette porte sans y prêter attention; et parce que celle-ci était l’unique porte menant aux appartements intérieurs, on doit retourner sur la route et continuer à cheminer dans le monde extérieur. Mais l’âme endure alors les pires souffrances, car la liberté extérieure ne lui sert à rien. La délivrance est une longue route qui mène à travers de nombreuses portes. Les portes sont les symboles. Chaque nouvelle porte est d‘abord invisible, et même, c’est comme si elle devait d’abord être créée, car à chaque fois elle n’est là que lorsqu’on a déterré la racine magique, le symbole.
Le Livre Rouge – Jung – pages 432, 433.


 
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