maisons-top-logo |
maisontitre |
La Maison III: combien il est difficile d'être dans ce monde
maison3gauche |
Chaque fois que nous cherchons à résoudre des problèmes liés à un champ d’expérience dans notre vie, nous ne pouvons le faire sans prendre en considération les autres Maisons du thème. Si nous rencontrons des problèmes dans une des Maisons de notre thème, il faut regarder ce qui est mal vécu dans les Maisons précédentes. Si on a des difficultés à vivre les échanges avec son environnement proche, sens de la Maison III, relèvent des Maisons I et II précédemment expliquées. Le défi de la Maison III est comment intégrer les qualités de l’identité née en Maison I – la vision individuelle, la destinée particulière, avec toutes les habitudes et facultés collectives, acquises à la naissance, de la Maison II. En Maison III, nous devons adapter aussi harmonieusement que possible ce que l’on est à ce que l’on a.
Dans la Maison III s’opère un processus de différenciation qui se passe au niveau Air de l’existence, donc ça arrive à la conscience. C’est un champ d’expérience où il y a prise de distance par rapport au corps de la mère, sortir du mélange avec la mère, et prise de distance avec le monde extérieur. L’enfant ouvre les yeux sur le monde et est attiré par tout ce qui est autour de lui, ce qui bouge et ce qui brille. Lui-même commence à bouger, un espace se crée entre lui et sa mère. Cette prise de distance permet de se faire une image personnelle du monde extérieur, d’oser avoir un regard personnel sur le monde extérieur proche, par rapport à la Maison IX en face, le monde extérieur lointain.
Pencher son regard sur la Maison III permet de voir comment enfant on a vécu son ouverture au monde proche à l’extérieur de soi.
L’intérêt de cette démarche est de voir s’il n’y a pas eu de barrières dans le jeu de la découverte de la vie. La maison III est une Maison d’expansion. C’est la naissance de la motricité avec le début de l’éloignement par rapport à la mère. Ce sont des activités qui réclament du courage pour oser franchir les premières limites que sont la mère en I et le corps en II. Il y a beaucoup de «pourquoi pas» dans cette Maison, la pensée naît. Il faut donc voir s’il n’y a pas eu des barrières posées par la mère qui n’a pas voulu répondre avec un comportement qui a limité la capacité de l’enfant d’oser explorer découvrir le monde proche autour de lui, par rapport à l’expérience de la Maison IX en face, qui représente les horizons lointains. En Maison IX, on parle d’intelligence hypothético-déductive, on généralise et on en fait des lois, on voit les choses globalement. C’est là qu’on rencontre tout ce que les autres ont pensé avant notre naissance et dont il va falloir se détacher afin de faire sa propre philosophie. En III, on parle d’une intelligence sensori-motrice, c’est un laboratoire où on fait des expériences, on se sert de la vue, du toucher et de la pensée, on trie des blocs et on se déplace.
Ces expériences nous parlent du développement de la communication et du contact avec les premières personnes autres que la mère, donc de l’intégration dans l’environnement amical et entre autres dans la fratrie.
Un fort besoin de contact et d'échange avec les gens habite la personne qui a le Soleil en Maison III. C'est le lieu de sa principale expérience. C'est en dépensant ce que la vie lui donne en Maison II qu'elle va se sentir vivante.
Le Soleil représente les intentions et les pouvoirs de l'âme chez une personne. L’important avec le Soleil dans ce champ d'expérience, est d’être objectif vis-à-vis des réactions de l’environnement à notre façon de nous exprimer grâce à nos possessions acquises ou innées. Le fait d’avoir une certaine idée de qui on est, et d’utiliser au moyen du corps physique les moyens que la vie nous donne, c’est-à-dire certaines énergies propres à la nature humaine pour manifester qui l’on pense être va provoquer une réaction chez les autres. Ces réactions vont dans un premier temps nous révéler nos limitations. Grâce aux efforts de l’ego pour utiliser le corps et aux réactions de l’entourage à sa façon de le faire, on commence à mieux connaître cette nature humaine qu’on utilise. En connaissant nos limitations nous pouvons donc mieux définir ce que nous sommes et la valeur de ce que nous possédons.
Avec Mars, qui est la capacité d’affirmation personnelle, qui peut être projeté, on va voir son frère comme un rival. L’enjeu pour les personnes proches doit viser à expliquer à l’enfant qu’il ne doit pas être agressif avec son frère, tout en essayant de faire attention à ce qu’il ne castre pas son Mars, remède pire que le mal que de le voir se battre avec son frère. Il perdrait contact avec la capacité de devenir lui-même.
Avec Saturne et ce qui a trait à l’usage des mains, est-ce qu’on a laissé l’enfant faire des choses «dangereuses» et prendre de la distance?
Neptune symbolise le sens des obligations sociales et cela peut mener à la renonciation de sa propre volonté. On devient victime, «on ne me voit pas parmi mes frères et sœurs», on est noyé dans la fratrie et dans l’environnement.
La pression peut aller jusqu'à la dissolution des limites de son «Je» et vouloir vivre la vertu de l'oubli de soi. Mais l'oubli de soi est une chose antinaturelle qui prive celui qui la pratique de lui-même. «Qui vivra ma vie si je vis celle d'un autre». On se trompe soi-même en vivant avec les valeurs des autres. Ou alors on se prend pour un messie en voulant apprendre à l'autre comment vivre.
maison3centre |
On force l'autre à vivre à partir du pouvoir collectif et non avec sa propre volonté. Vivre les valeurs des autres, c'est courir le risque de connaître une dépression. C'est l'ego qui oblige à vivre la volonté de la conscience collective. Là où se trouve Neptune, il faut purifier son moi subjectif et s'individualiser. Jung avait Neptune, la Lune et Pluton en Maison III en Taureau: «Il n'y a au fond qu'une seule aspiration, l'aspiration de chaque être à sa propre ESSENCE». Seule capable de résoudre le conflit des opposé. L'idée que la vie et la nature sont déterminées par des oppositions et des polarités.
Considérer l’homme comme un élément constitutif de la nature, c’est se méprendre totalement sur le sens profond de la condition humaine. L’homme est né pour résoudre un problème que lui pose la nature. Ce problème, c’est d’émerger de l’état de nature après avoir expérimenté en profondeur les remous puissants et la détérioration constante des énergies naturelles. Vaincu par la nature, l’homme n’est pas vraiment homme; il le devient par sa victoire sur la nature. Dans cette victoire, l’essentiel c’est la transformation de la nature en intelligence. Cette transmutation produit ce qu’on appelle la pensée.
Pour l’homme, penser veut dire chercher à résoudre les problèmes multiples et toujours changeants que la nature lui présente à chaque instant; c’est transformer l’héritage du passé – son corps physique, sa mémoire, son karma – en indices de réalisations qui pourraient être, mais sont jamais sûres.
Penser, c’est dégager de toutes les possibilités de dégradation qui existent dans la nature, la puissance nécessaire à la révélation d’une manifestation transcendante et lumineuse de l’Etre universel. Dans ce but, l’homme doit accentuer le processus de descente des forces vitales en créant des chutes d’eau symboliques par l’endiguement des énergies naturelles. Il ne s’agit pas de réprimer, encore moins de supprimer; ce qu’il faut c’est comprimer. Un barrage ne repousse pas les eaux en arrière, ce qui est impossible en pratique! Il arrête le courant. Il force la rivière turbulente à gagner en profondeur et en sérénité. Cette profondeur, cette paix sont toutes deux nécessaires au dégagement de la pensée.
«Sois calme, mon cœur, et ouvre-toi à la présence de l'Esprit!». Le Divin est la plénitude de l’intelligence absolue. Cette plénitude se réalise perpétuellement dans les victoires d’êtres que l’on peut dire «humains», quel que soit l’univers où ils ont pris forme. L'Esprit est l’incessante et totale transmutation de la nature en intelligence. Partout, la substance du Divin est la pensée. Dans la totalité, tous les problèmes de l’existence sont résolus car l'existence du divin est la victoire absolue. L’homme, apprenti en victoire, ne peut atteindre la maîtrise qui est sa destinée que par l’exercice de la pensée: par la transmutation en intelligence du champ d’activités qui lui est propre. Il accomplit cette transmutation en émergeant victorieux de la lutte constante contre les énergies naturelles, par le pouvoir de la pensée, d’une action mentale synthétisant en intelligence ces énergies en voie de désintégration. De même, un ingénieur illumine nos nuits par une sorte de synthèse où la gravitation – la pesanteur de l’eau endiguée – se transforme en lumière.
L’intelligence, l'activité mentale a son ombre: l’intellectualité, l’intelligence artificielle. Lorsque l’homme lutte contre la pesanteur des eaux qu’il veut endiguer, il peut avoir peur de ne pas réussir. Il cristallise sa pensée en système, en algorithme et, peut-être plus encore, en dogme. Malheur à celui qui de dogme profite pour se servir et prospérer, plutôt que de servir la plénitude divine. Emprisonné dans ce système, sa pensée commence alors à se détériorer. Comme tout organisme matériel, il est pris dans la mort cyclique de tout composé naturel. L’intellectualité c’est l’intelligence soumise à l’entropie. Tout système intellectuel doit s’effriter et «l’intellectuel» qui s’y attache se condamne à la mort de son intelligence créatrice; il ne peut y avoir pour lui d’immortalité en Dieu. Celui qui ne renonce pas à ses revendications personnelles ne peut connaître la vie de l’Esprit.
L’être humain a perdu l’intelligence de ses instincts, parce qu’il a dénigré ceux-ci en établissant qu’ils étaient négatifs. L’animal n’a pas ce problème et vit plus proprement, jamais trop ou pas assez. L’homme a fait de son intelligence instinctive un intellect pour juger, critiquer et dominer; la raison et le rationalisme ont tué l’intelligence.
Etre vraiment humain, c’est participer chaque jour au processus universel de création de l’intelligence, de l’activité mentale.
C’est seulement ainsi que nous pourrons établir une personnalité harmonieuse, un home ou une base d’opération stable en Maison IV. L’orientation la plus naturelle aux problèmes de la Maison III est indiquée par le Signe sur la pointe de la Maison. La meilleure façon d’agir, dans le sens de cette orientation à la vie pratique de tous les jours, est indiquée par la planète qui gouverne ce Signe et dans le champ d’expérience où se trouve cette planète dans son thème.
Les expériences de la Maison III nous font prendre conscience de notre environnement. Champ d’expérience d’intégration qui permet la prise de conscience de la réalité et combien c’est difficile d’être dans ce monde, donc l’être est poussé à s’adapter à son environnement en fonction de ses besoins personnels pour pouvoir mieux agir et exprimer ce qu’il est.
Tout ceci va être fait pour permettre le développement de la fonction intellect.
Maison3droite |
Malheureusement, l’ego va tout faire pour posséder et être meilleur que son voisin.
C’est ce qui fait qu’on devient esclave de son voisin, ainsi que de son intellect, alors que l’intellect devrait être un outil permettant le développement de l’intelligence.
Krishnamurti a démontré la capacité d’établir un rapport en soi entre la situation et la chose qu’on rencontre, capacité de se voir comme partie de la situation qu’on rencontre, capacité d’être toujours plus pleinement là, en s’impliquant dans la relation et cela se passe en Maison III.
La III, c’est aussi le genre d’éducation qu’on a reçu, donc ce qu’on va vouloir imposer aux autres. L’enfant apporte avec son intelligence quelque chose que les parents n’ont pas. Le problème de la III est un problème lié à la violence de vouloir imposer son intelligence aux enfants et aux autres. La société impose aux autres ce que les gens ne sont par prêts à faire, d’où les maladies mentales.
Le signe sur la cuspide de la Maison III indique le conditionnement qu’on a reçu dans sa façon de lire, de communiquer, de se déplacer, d’apprendre et le don avec lequel on va se défaire de ce conditionnement. Il représente en même temps la crise et la solution à la crise. S’individualiser c’est à la fois être son propre patient et son propre thérapeute.
L’activité mentale ou intelligence devrait nous aider à faire de notre personne quelque chose qui aide l’âme à se manifester dans la matière selon ses besoins.
Le «mentat», un organe de substance mentale
A propos du «mentat», Dane Rudhyar explique que malheureusement en français, il n’y a pas comme en anglais deux mots pour différencier le sens du mot esprit, l’activité intellectuelle et l’activité spirituelle. En anglais, on utilise mind qui correspond au latin mens et au sanscrit manas, pour désigner l’activité intellectuelle. Le mot spirit, vient du latin spiritus. Traduire le mot mind en anglais par esprit en français, c’est créer une confusion extrême, car la transformation profonde et radicale de l’être humain qui suit le Sentier mystique ou occulte, est souvent marquée par la dévalorisation du mind, de l’activité mentale et intellectuelle et la prédominance et l’exagération du spirit (l’Esprit, de caractère essentiellement «divin»). Le «mentat» qui correspond au latin mens, se réfère non seulement à un état de pensée et d’intelligence, mais à un organisme de substance mentale – substance bien plus ténue et bien plus dynamique que la matière physique du corps humain.
Actuellement cet organisme mental n’a encore qu’un caractère embryonnaire chez la plupart des êtres humains. Il est né à l’époque de Bouddha. Avec le mot esprit en français, on confond l’activité de l’organisme mental, avec ce que Rudhyar appelle l’ESPRIT. L’énergie essentielle que peut utiliser un être humain sur le Sentier de la transformation est un «don» de l’Esprit. Ce potentiel divin, ce «don» est la qualité transpersonnelle des Signes du Zodiaque, que «Je suis» est en mesure de révéler.
Il existe à l'intérieur de chacun quelque chose d’inné, qui va au-delà de la conscience de soi, de l’expérience accumulée et de l’éducation reçue. Une ESSENCE propre à chacun, plus encore que son nom et son aspect. Porteuse d’une conscience individuelle, il appartient à chaque homme de stimuler et de délivrer ce «Je Suis», cette semence qui sommeille dans son cœur.
«Je Suis», la donnée objective de la totalité
Voici un passage tiré du livre Aïon-Etude sur la phénoménologie du Soi. Chapitre L’interprétation alchimique du poisson. C. G. Jung.
«Nul ne peut vraiment se connaître s’il ne sait pas ce qu’il est et non pas qui il est lui-même, de qui il dépend ou de qui il est… et à quelle fin il a été créé». La distinction entre (ce que) et (qui) est extrêmement significative. Tandis que (qui) a un aspect personnel évident et se rapporte donc au moi, (ce que) est un neutre qui ne suppose rien d’autre qu’un objet dont la personnalité n’est nullement établie. Ce n’est pas la conscience subjective individuelle de la psyché qui est signifiée, mais c’est cette dernière elle-même qui est l’objet inconnu, intact, demeurant encore à explorer. On ne pourrait difficilement mieux distinguer la connaissance du moi et la connaissance du Soi que par ce (qui) et ce (ce que). Un alchimiste du XVIe siècle a ici parfaitement éclairci un point sur lequel butent encore certains psychologues (ou ceux qui se permettent un jugement en matière psychologique). Ce que se rapporte au Soi neutre, à la donnée objective de la totalité, puisque d’un côté ce Soi «dépend» et «appartient», c’est-à-dire est déterminé CAUSALEMENT, et de l’autre il est ordonné à un BUT. Ce dernier point évoque les paroles dans les Exercices spirituels d’Ignace de Loyola: «L’homme a été créé (à cette fin) qu’il loue Dieu, la plénitude divine, notre Seigneur, qu’il lui témoigne sa vénération, qu’il le serve et qu’il sauve son âme».
Le 1er mars 2024
Maison3suitegauche |
Extrait tiré du livre de Ken Wilber:
Une brève histoire de tout - Editions de Montagne
Lorsque, en vertu d’un type spécifique de méditation, vous poursuivez le Soi observateur, jusqu’à sa source, même dans la pure Vacuité, c’est-à-dire dans l’absence totale de pensées et d’idées, alors plus aucun objet ne s’élève dans la conscience. C’est un état de conscience bien délimité et identifiable – nommément, l’absorption dans le non manifeste ou cessation, connue sous divers noms et que l’on peut appeler l’ETAT CAUSAL.
L’état causal est un état bien délimité souvent comparé à un sommeil profond et sans rêves, sauf que c’est état n’est pas un simple vide, mais plutôt la plus absolue plénitude, et c’est ainsi qu’il est vécu – comme baignant infiniment dans la plénitude de l’Etre, une plénitude telle qu’aucune manifestation ne peut même commencer à la contenir. Et parce qu’il ne peut jamais être vu en tant qu’objet, ce pur Soi est pure Vacuité.
Question: Tout cela est très abstrait. Pourriez-vous être un peu plus concret?
Ken Wilber: Vous êtes consciente ou conscient de vous-même en ce moment, n’est-ce pas?
Q: Je pense que oui.
KW: Alors si je dis «qui êtes-vous?» vous allez commencer à vous décrire – vous êtes une mère ou un père, une épouse ou un mari, ou célibataire; une amie ou ami; vous êtes avocat, commis, enseignante ou enseignant. Il y a des choses que vous aimez et d’autres que vous n’aimez pas. Vous préférez tel type d’alimentation, vous avez tendance à avoir tels désirs et telles impulsions, etc.
Q: Oui, je ferais la liste de toutes les choses que je sais au sujet de moi-même.
KW: Vous feriez la liste des «choses que vous savez au sujet vous-même».
Q: Oui.
KW : Toutes ces «choses» que vous savez au sujet de vous-même sont des objets dans votre conscience. Ces sont des idées, des concepts, des désirs ou des sentiments qui défilent devant votre conscience, non? Toutes ces «choses» sont des objets dans votre conscience.
Q: Oui.
Maison3suitedroite |
KW : Tous ces objets dans votre conscience ne sont précisément pas le Soi observateur. Toutes ces choses que vous savez au sujet de vous-même ne sont précisément pas le véritable Soi. Elles ne sont pas le Regard, elles sont simplement des choses qui peuvent être vues. Et tous ces objets que vous décrivez lorsque vous vous «décrivez vous-même» ne sont en réalité pas du tout votre véritable Soi ! Ce ne sont que d’autres objets, qu’ils soient internes ou externes. Ils ne sont pas le vrai Regard qui se pose sur ces objets. Ils ne sont pas le véritable Soi. Alors lorsque vous vous décrivez vous-même en faisant la liste de tous ces objets, vous donnez en définitive une liste «d’erreurs sur la personne», une liste de mensonges, une liste de ce que, précisément, vous n’êtes pas.
Alors qui est ce Regard-là? Qui est ou quel est ce Soi observateur?
Ramana Maharshi l’appelait le Témoin, le Je-Je, parce qu’il est conscient du je individuel ou moi, mais ne peut pas lui même être vu Alors qu’est ce Je-Je, ce Témoin causal, ce pur Soi observateur?
Ce Soi profondément intérieur est témoin du monde extérieur, et il est également témoin de toutes vos pensées intérieures. Ce Regard est témoin de l’ego, est témoin du corps et est témoin du monde naturel. Tout cela défile «devant» ce Regard. Mais ce Regard ne peut pas lui-même être vu. Si vous voyez quelque chose, c’est seulement encore davantage d’objets. Ces objets sont précisément ce que n’est pas ce Regard, ce n’est pas le Témoin.
Alors vous poursuivez votre examen: «Qui suis-je? «Qui est ou quel est ce Regard qui voit et qui ne peut pas lui-même être vu? «Vous reculez simplement plus loin dans votre conscience et vous vous désidentifiez de tous et chacun des objets que vous voyez ou pouvez voir.
Le Soi, le Regard ou le Témoin n’est pas une pensée comme un objet. Le Regard n’est pas une pensée – j’en suis conscient en tant qu’objet. Le Soi observateur n’est pas le corps, n’est pas l’esprit. Qu’est-ce qui regarde tous ces objets? Qu’est-ce qui, en vous, en ce moment regarde le corps et ses sensations, regarde le mental et ses pensées? Qu’est-ce qui regarde tout ça?
Essayez de vous ressentir vous-même maintenant – ayez vraiment l’impression d’être vous-même – et remarquez, ce moi est juste un autre objet dans la conscience. Ce n’est même pas un véritable sujet, même pas un véritable soi, ce n’est qu’un autre objet dans la conscience. Ce petit moi et ses pensées défilent devant vous exactement comme des nuages flottent et traversent le ciel. Et quel est le véritable vous qui est témoin de tout cela? Qui observe votre petit moi objectif? Qui est ou quel est cela?
A mesure que vous remontez dans cette pure subjectivité, ce pur Regard, vous ne le verrez plus comme un objet – vous ne pouvez pas le voir en tant qu’objet, parce que ce n’est pas un objet! Ce n’est rien que vous puissiez voir. A la place, tandis que vous reposez calmement dans cette conscience qui observe – regardant le mental, le corps et la nature flotter devant vous – Vous pourriez commencer à remarquer que ce que vous ressentez en réalité est simplement une impression de liberté, une impression de libération, une impression de n’être liée à aucun des objets dont vous êtes le calme témoin. Vous ne voyez rien, vous reposez simplement dans cette vaste liberté.
Le 1er mars 2024
maison_conserver |
Pour celles et ceux que la lecture sur un écran gêne ou qui souhaitent imprimer les documents de ces douze Maisons pour les conserver, vous pouvez envoyer votre demande à cette adresse: chdonze@hotmail.com.
Je me ferai un plaisir de vous les envoyer
maison-grande-image |
La roue de l'expérience individuelle