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Neptune ou la volonté du sacrifice
C'est une force vibratoire qui pousse à accepter de dissoudre son sentiment de séparativité.
Toutes les personnes nées entre novembre 1942 et 1957 ont la voix du cœur, Neptune, dans le Signe de la Balance.
Neptune nous met au défi de devenir plus inclusif afin de perdre notre sentiment de séparativité développé par l'ego.
«Ne fais pas aux autres ce que tu ne voudrais pas qu'on te fasse». Et si pour une fois on ne mettait pas au service de l'ego cette énergie neptunienne, comme on le fait bien souvent, qui nous conduit au «complexe du messie, du sauveur». Quand Neptune se manifeste dans notre société, c'est souvent comme un messie qui veut sauver le monde. Il veut sauver le monde dans le champs d'expériences où se trouve Neptune dans son thème. C'est également le symbole du mouvement socialiste tel qu'on le comprend en Europe.
La volonté de puissance
C’est notre volonté de puissance qui nous pousse à vouloir jouer au sauveur, au messie. Comment?
Se soumettre à une autorité est apparemment le contraire de la volonté de dominer autrui. Pourtant, en obéissant, on participe de la puissance dominante, on en devient en quelque sorte le parasite. On profite de cette force qui nous est supérieure pour soumettre ce qui est plus faible que nous.
Se sacrifier pour une idée, une croyance à une doctrine ou une cause revient à incarner à soi seul la puissance de cette idée, de cette croyance ou de cette cause. Des gens qui se sacrifient en pleine rue, pour des idées ou pour une cause atteignent dans la mort une puissance qu’ils ne pourraient jamais connaître dans la vie.
La morale du sacrifice peut prendre des formes beaucoup plus modérées et pacifiques que le martyre, comme l’abnégation dans le travail, l’action sociale charitable, le bénévolat, etc.
Ce sont nos instincts, nos valeurs, nos pulsions, nos idées, nos habitudes qui veulent dominer les autres. Et si nous réussissons à nous opposer à notre volonté de puissance, ce n’est que par une volonté de puissance encore plus forte qui avance masquée, comme celle du moraliste, du philosophe ou de l’ascète, du coatch, etc. Voilà pourquoi les comportements qui semblent le plus contraires à la volonté de puissance en sont encore des illustrations, parfois extrêmes.
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«Car tout en vous sacrifiant avec enthousiasme et en vous immolant vous-mêmes, vous jouissez de l’ivresse que procure la pensée de ne plus faire qu’un, désormais, avec le puissant, fût-il dieu ou homme, auquel vous vous consacrez: vous êtes enivrés du sentiment de sa puissance que vient de confirmer un nouveau sacrifice». Nietzsche
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Laid, hideux est au contraire celui qui ne veut jamais que le bonheur des autres, car il s’estropie lui-même. Meurtrier est celui qui veut contraindre l’autre à la félicité, car il tue sa propre croissance. Fol est celui qui par amour extermine son propre amour. Celui-là est personnel à travers les autres. Son au-delà est gris et impersonnel. Il s’est imposé à d’autres, et c’est pourquoi il est maudit, condamné à s’imposer à lui-même dans un néant glacé. «Mais au fond tu as horreur de toi-même, c’est pourquoi tu préfères aimer et courir vers tout ce qui autre plutôt que vers toi-même».
Car l’érudition seule ne suffit pas; il existe un savoir du cœur qui donne de plus profondes explications «le cœur a ses raisons que la raison ne connaît point, Blaise Pascal». Le savoir du cœur ne se trouve dans aucun livre et dans la bouche d’aucun professeur, mais il grandit en toi comme la graine verte sort de la terre noire. L’érudition fait partie de l’esprit de l'ego, mais cet esprit ne saisit aucunement le rêve, car l’âme est partout où le savoir érudit n’est pas.
«Je dois apprendre que l’écume de ma pensée, mes rêves, mes inspirations sont le langage de mon âme. Je dois les porter dans mon cœur et les bercer dans ma tête, comme les paroles de l’être le plus cher». Jung
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Et si on ne mettait plus cette énergie neptunienne dont la source est dans l'âme, au service de l'ego, mais au service du Soi, Neptune inspire. Quand Neptune touche une personne sur le plan personnel, quand sa touche ses sentiments, elle est en mesure de vivre sur un plan transpersonnel, elle a le désir de se séparer de ce qui limite sur le plan socioculturel ou même de détruire ce qui gêne sur le plan socioculturel. La personne se met au service de quelque chose de plus grand, quelque chose de plus vaste, de plus valable que soi, elle est en mesure de vivre au niveau transpersonnel. Elle peut établir des relations plus conscientes avec les autres et le monde. Moins mélangée, différenciée, elle ne traite plus l'autre comme une extension d'elle-même et peut aimer des valeurs qui ne sont pas uniquement les siennes.
Moins mélangé
On oublie souvent qu'être spirituel, c'est être toujours plus efficace dans ce qu'on est, dans ce qu'on fait.
Ce n'est pas se perdre dans ce qui n'est plus matériel, limité. On préfère souvent se baigner dans l'inconscience avec beaucoup de gens. Il y a énormément de moyens pour fuir, même des musiques dites spirituelles qui nous endorment, qui nous mettent dans des états seconds et on croit que c'est ça être très spirituel. Ça c'est Neptune pour l'occidental, il faut se méfier de ces choses-là. C'est ça la grande illusion neptunienne, on se perd dans des choses qui sont trop vastes pour être vraiment expérimentées, donc c'est une fuite ou c'est le retour à la mère comme on dit en psychologie, on ne veut pas prendre la responsabilité de son état séparé et aller au-delà pour établir une relation consciente avec les autres et le monde.
Idéaliser ou fuir
Là où se trouve Neptune dans un thème astral, on peut avoir tendance à idéaliser ou à fuir. C'est l'endroit d'un paradis perdu. Neptune est un acteur de l'inconscient collectif, cette planète cherche à nous diluer, à nous fondre dans la masse. On perd le contrôle et on risque d'être débordé par une autre chose, les illusions, le pseudo-mysticisme, l'isolement religieux, le solvant, l'alcool, les médicaments, il n'y a plus de personnalité. En Maison astrologique, on peut se perdre dans un idéalisme exagéré.
Exemple avec Neptune en Maison VI
La grande illusion neptunienne peut conduire la personne dans un rôle qui la pousse inconsciemment à vouloir sauver les autres de la maladie ou à se sacrifier dans des activités peu valorisantes, style tâche ménagères, ou se mettre au service d'une personnalité «importante», un gourou, ses enfants, son chef au travail, etc.; ou alors, à fuir les limites de la réalité pour atteindre une santé parfaite, ce qui peut inciter la personne à rejeter et à craindre de manière exagérée tout aliment qui ne soit pas absolument pur, non biologique, jusqu'à une peur viscérale de la nourriture et l'isoler sur le plan relationnel. Elle se protège, l'ego est à l'œuvre.
Neptune nous invite à dissoudre notre sentiment de séparativité, de surprotection, d'isolement égocentrique développés par Saturne, l'ego.
Neptune dissout subtilement mais sûrement, par petites crises répétées, l'accent sur le moi et la fierté des accomplissements personnels. Il faut mettre l'accent sur le service, le bon vouloir de s'atteler à des tâches ingrates, sans récompenses ni remerciements. Tout dans la vie mène vers une transformation émotionnelle profonde et aussi complète que possible, de sorte qu'à la fin, le moi ne trouve plus rien pour maintenir son existence.
D'une manière ou d’une autre, sur un plan ou un autre, Neptune ici dissout le passé et ses valeurs, détruit tout confort et tout sentiment de sécurité personnelle. Il faut se dévouer à des causes humanitaires - les communistes et les socialistes croient le faire -, à tout ce qui permet à l'individu de se fondre dans le plus grand tout; il faut travailler pour le bien des autres. C'est une bonne position pour un guérisseur qui agit avec la force de l'amour, symbole de Neptune.